décembre 1927- septembre 1949
Pierre Henry au Conservatoire national de Paris, 1937 © Collection personnelle Pierre Henry.
Dans Journal de mes sons, Pierre Henry révèle qu’enfant, déjà, il avait installé chez lui : « toute une construction d’instruments-objets. Assemblages bizarres, comme une sculpture : cymbales sur des lattes de xylophones mises en relation avec des tambours faisant résonner les timbales. Tous ces appareils me permettaient d’inventer des sons nouveaux, de trouver des effets assez inouïs ». (*) De la maison d’enfance à Quincy-sous-Sénart située dans son grand parc avec jardin, pièce d’eau, bois, source, volière, que bordait la voie de chemin de fer, à la maison maternelle de La Mure dans l’Isère, en passant par l’habitation parisienne du 14 rue de Pétrograd, le jeune musicien observe et éprouve ses premières sensations sonores au contact de la nature comme au monde de l’Opéra et du concert où l’emmène son père, lui-même mélomane assidu. En parallèle à l’enseignement musical du Conservatoire de la rue de Madrid à Paris, il pratique l’expérimentation sauvage, libre et sans contrainte, grâce à ses « instruments-objets », sources d’invention du futur. Sa passion pour le cinéma et sa découverte des Cinq études de bruits de Pierre Schaeffer diffusées à la radio en 1948 convergent lorsque le réalisateur Jean-Claude Sée lui propose de composer pour son documentaire Voir l’invisible. Ses improvisations enregistrées en direct sur disque souple seront son sésame pour intégrer en 1949 le Studio d’essai fondé par Schaeffer à la RTF six ans plus tôt.
Dès 1947, Pierre Henry expose dans un texte fondateur « Pour Penser à une nouvelle musique » ses convictions sur le devenir de la musique.
(*) Pierre Henry – Journal de mes sons – Paris, Séguier, 1996 ; réédition suivie de Préfaces et manifestes – Arles, Actes sud, 2004, p. 12-13
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Pierre Henry dans la classe d’Olivier Messiaen au Conservatoire national de Paris, 1944 © Collection personnelle Pierre Henry |
Pierre Henry dans la classe de Félix Passeronne au Conservatoire national de Paris, 1945 © Collection personnelle Pierre Henry. |
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