Pierre Henry

Studio zéro

avril 1958 - janvier 1959

Le brusque repli au printemps 1958, avec Isabelle Chandon dans un studio de fortune – son ancienne chambre chez ses parents, rue de Léningrad ! – le Studio zéro, ne l’empêche nullement de composer à partir de son propre matériel : 2 magnétophones Tolana, 2 haut-parleurs diphoniques Cabasse et 1 microphone Melodium acquis pour l’occasion. C’est là, dans cette pièce de vingt mètres carrés, qu’il compose Coexistence inspirée d’une sculpture de Giò et Arnaldo Pomodoro, et surtout Orphée un ballet pour Maurice Béjart. Un an plus tard, la RTF l’autorise à revenir à la sonothèque du GRM afin d’y classer près de 1300 bobines de ses sons… « J’y allais pour faire le classement théorique et pratique de tout ce que j’avais fait, et Dieu sait qu’il y en avait ! Je mettais l’original dans ma poche, je rentrais chez moi, je copiais l’original que je gardais et je rendais la copie ! Mais qui était dans un état nettement moins bon… Ensuite, quand François Bayle est arrivé à la responsabilité du GRM, il m’a rendu tous mes sons, et j’ai même récupéré mes copies ! Dont je ne savais que faire. » (*).


(*) À voix nue avec Pierre Henry, entretien avec David Jisse, Paris, France Culture, 3 décembre 2007.
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Pierre Henry lors de la composition de Coexistence, Paris, avril 1958 © photographe Créminon/Collection personnelle Pierre Henry
Studio zéro, 1958 - Luc Verrier © Son/Ré

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